L'entretien avec Corinne Royer, initialement prévu demain, vendredi 15 avril, est à notre grand regret annulé pour des raisons de santé.
Reste à savoir si nous pouvons envisager un report de la rencontre plutôt qu'une annulation pure et simple. Vous en serez informés dès que possible.
La projection du film « Au nom de la terre » est quant à elle maintenue lundi 18 avril à 18h45 au cinéma de Lamalou, sans la présentation que Pierre Barthe avait envisagé.
Le roman de Corinne Royer Pleine terre reste disponible à la librairie Joie de connaître. 
Bien à vous toutes et tous.

Notre prochaine rencontre littéraire du vendredi 15 avril à 18h30 au Centre Ulysse de Lamalou les Bains portera sur le roman poignant de Corinne Royer, Pleine terre, publié chez Actes sud.

Pour ceux qui s'en souviendront, il fait écho à notre entretien d'octobre 2019 avec Gisèle Bienne autour de son récit La malchimie. 

La célèbre exclamation "Venue du cœur, qu'elle aille au cœur" s'appliquerait bien au roman Pleine terre. Le drame du personnage principal n'est rien moins qu'un rappel pathétique de la réalité du monde paysan d'aujourd'hui et de la désespérance à laquelle sont acculés certains fermiers attachés à leur terre, à leurs bêtes et à leur liberté, sans cesse contrainte par un système de contrôle et de réglementations quelquefois arbitraires jusqu'à l'absurde.  

Construit comme une tragédie en neuf jours, le roman dénonce "l'effondrement" progressif que sont forcés de subir "ceux qui avaient la digne et glorieuse charge de nourrir villes et campagnes et de façonner nos paysages" (Laurence Houot, France Info Culture).  

Corinne Royer sollicite autant la raison que la conscience et le sens de la justice du lecteur dans une langue ample et riche où la poésie toujours présente enrobe le dur réalisme de l'œuvre. 

La citation de Paul Claudel, mise en exergue par la romancière, donne le ton de cette œuvre majeure, de grande portée sociale, morale et politique :

" Il y a une chose plus triste à perdre que la vie, c'est la raison de vivre, plus triste que de perdre ses biens, c'est de perdre son espérance". 

Au plaisir de vous accueillir nombreux.